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Merci Petit Prince

Je suis encore et toujours dans ma recherche. Parfois il faut lâcher. Peut-être allez vous me dire cela. Et vous n'avez pas tord. Parfois il faut lâcher dans le sens faire des pauses, ne pas trop cogiter tout le temps. Je vous rejoins complètement là dessus. Les pause sont ce qui permet de reprendre des forces, de reprendre le contact, de reprendre nos appuis. En sophrologie, il me semble d'ailleurs que ce que l'on nomme pause d'intégration est presque la phase essentielle.

 

Des pauses, j'en fais puisque mes réflexions et pensées sont réservées au mercredi. Rien d'un rituel là dedans, juste un jour non travaillé...j'en profite donc pour continuer la construction de mon chemin...

Mercredi donc...jour des enfants... ça tombe bien puisque je le réserve depuis quelques semaines maintenant à mon enfant intérieur, mon enfant moi. J'apprends à le connaître, le reconnaître, le découvrir... L'apprivoiser.

 

Ce matin, sans aucune préméditation, j'ai eu envie de relire "Le petit Prince"... J'ai commencé par pleurer beaucoup... J'ai souri ensuite...Puis j'ai fini par pleurer beaucoup...

La dédicace au début du livre de Saint Exupéry à Léon Werth a fait comme un écho fulgurant dans ma tête. J'ai envie de vous la livrer :

 

"A Léon Werth.
Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne. J'ai une excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde. J'ai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J'ai une troisième excuse : cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a bien besoin d'être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l'enfant qu'était autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.) Je corrige donc ma dédicace :
A Léon Werth, quand il était petit garçon."
 

Cette première citation a eu raison de mon émotion.

Le petit prince est connu de tous... Je pense cependant que je le lirai désormais plus souvent.

 
Partageons ensemble d'autres passages :
" Lorsque j'avais six ans j'ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la forêt vierge qui s'appelait Histoires Vécues. Ça représentait un serpent boa qui avalait un fauve (...) J'ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle et, à mon tour, j'ai réussi avec un crayon de couleur, à tracer mon premier dessin. Mon dessin numéro 1. J'ai montré mon chef d’œuvre aux grandes personnes et je leur est demandé si mon dessin leur faisait peur. Elles m'ont répondu : Pourquoi un chapeau ferait-il peur?
Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait un serpent boa qui digérait un éléphant. J'ai alors dessiné l'intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre. Elles ont toujours besoin d'explications.
Les grandes personnes m'ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m'intéresser plutôt à la géographie, à l'histoire, au calcul et à la grammaire. C'est ainsi que j'ai abandonné, à l'âge de six ans, une magnifique carrière de peintre. J'avais été découragé par l'insuccès de mon dessin numéro 1 et de mon dessin numéro 2. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatiguant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications..." Le petit Prince

 

Ce passage pour moi est très évocateur de la faculté qu'à la grande personne d'oublier qu'avant d'être grande elle était petite. En effet, si nous prenions plus de temps à nous souvenir, aurions nous à ce point ce besoin que les choses soient expliquées toujours?

Aujourd'hui je fuis un peu tout ça... Parce que dans le fond, qui peut vraiment dire que le dessin de l'enfant n'est pas représentatif de ce qu'il pense ou imagine. Comment peut on être persuadé que ce dessin n'est pas dans le juste?

J'aime me dire que tout est une question de point de vue et que l'enfant a probablement bien plus raison que nous, adultes... Sous prétexte d'une expérience et d'un apprentissage conditionné nous pensons que nous connaissons la vérité bien mieux qu'un enfant.

Et si nous changions notre regard?

Pour ma part, c'est vers ce chemin là que je souhaite me diriger.

 

"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux"  Le Petit Prince

Pour apprendre de mon enfant intérieur, puisque je le découvre à peine, je dois l'apprivoiser.

 

" Qu'est ce que signifie apprivoiser? (...)
- C'est une chose trop oubliée dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."
- Créer des liens?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
(...)
Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. (...) Et puis regarde, tu vois là bas le champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera me souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
S'il te plait, apprivoise moi! dit il
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connait que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe pas de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise moi!
- Que faut il faire? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais chaque jour tu pourras t'assoir un peu plus près...
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. "
Le Petit Prince

 

Je vais donc y aller doucement... recontacter mon petit enfant moi... l'observer puis me rapprocher...lui dire que je suis là et à la différence du renard et du petit prince, je ne partirai pas.

 

Je me dis à force de réflexions que ce petit enfant est bien plus à même de connaître les réponses que moi... Il sait.

Il sait mieux que moi.

Peut-être que les grandes personnes ne sont en fait pas si grandes... En tout cas moi, je ne le suis pas.

Merci Antoine De Saint Exupéry, Merci la rose et le renard, Merci les étoiles, Merci Petit Prince

 



04/03/2015
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