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Dualité

Il m'arrive encore de donner la gamelle au second loup... Lorsque je me sens fatiguée... Les nerfs à vifs... Épuisée... Je sais que j’ai tort mais je le fais... Sans doute parce que j'ai en moi toujours l'espoir qu'un être merveilleux vienne m'emporter me défendre me soutenir... Sauf que l'être merveilleux peut être le plus magnifique du monde je reste aveugle à ses actes... Il m’en faut plus toujours plus...
Je ne me formalise pas, je sais que ce n'est pas vraiment moi. C'est une partie de moi qui à cet instant là ressent un fort besoin d'exister...

 

Est ce là l'expérience d'un paradoxe que je découvre ?

 

En effet, plus je me sens faible et moins j'existe...moins j'existe et plus j'ai besoin de l'autre...il me faut attirer son attention... Je nourris le mauvais loup pour attirer l'ami... Mes espoirs deviennent alors si grands qu'ils m’échappent... La peur grandit... Plus j'ai peur plus j’ai envie d'exister plus je suis exigeant avec l'autre et je lui en veux de ne pas venir me secourir comme je veux qu'il le fasse... Alors je n’enrage et la colère advient... Personne ne comprend, personne ne m'aime....

 

STOP!

 

Qui est personne à part moi même ? Car il est clair je crois que pour m'infliger autant de douleur je ne m'aime pas. Je n'aime pas non plus ce second loup. Je ne veux plus qu'il me torture, qu'il me dirige, qu'il décide... Il doit cesser d'être fort....
Ne plus le nourrir déjà... Alors sans même penser à nourrir son espace d'un intérieur serein il me semble qu'en baissant les armes le calme vient. En cessant la bataille je l'invite.

 

Plusieurs possibilités dont celle de l'accueillir...cueillir les perles de calme, de douceur qui font leur apparition.... Viendra l'heure ensuite doucement d'observer peut être l'effet que ça fait... Puis l'envie de plus en plus profonde d'apprivoiser ces instants sereins... Jusqu'au moment où l’heure de les respirer à plein poumons arrivera, l'heure d'ancrer le bonheur en moi... De l'installer...

 

La magie opère...

 

Le 1er loup est nourrit et le second retourne dans sa tanière... Je ne dis pas qu'il ne ressort jamais... Je ne dis pas non plus qu'il n’arrive plus jamais que j'ai envie de le nourrir... Peut être que je retenterai l'expérience d'un nouveau repas pour lui... Mais je suis certaine qu’après l'avoir rassasié une fois il retournera dans sa grotte... Parce qu'auprès de moi il n'a plus sa place.

 

Ce n’est pas grave de nourrir le loup de la peur. Ce n'est pas grave parce que nous sommes des humains et que c’est une émotion qui nous est utile. Mais osons partager le repas.


Des émotions il en existe d'autres... Des belles des colorées des souriantes. Il est tout à fait possible de les associer et d'apaiser les plus négatives.

 

En moi les deux loups existent. Je ne me culpabilise pas pour cela. Je suis parfois triste et je pleure, je suis en colère je crie je hurle j’ai envie de tout casser... Le second loup est là...Mais désormais je décide autre chose. Je l'accueille lui explique que cet état me fait du mal, le caresse. Je m'assois auprès de lui et lui raconte avec bienveillance qu'il serait préférable qu'il s'apaise et qu'il se calme... Ensemble nous respirons... L'ordre revient, l'ébullition se rassérène... Je le remercie lui donne le choix de rester ou de s'éloigner... Il se blottit et s'endort après avoir goûté le bienveillant repas que je lui proposais...

 

Un jour je me suis regardée dans la glace et je me suis souris. C'est le moment où tout à basculé .

 

Mon livre "La Porte du Bout du Couloir " est aussi un peu de cette histoire....



08/04/2015
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